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Une réelle signature paysagère et une géologie originale

Les paysages du vignoble jurassien sont particuliers

Le vignoble jurassien délivre une grande variété, une grande richesse de sols et de paysages, où chaque élément a sa valeur viticole et son originale esthétique paysagère : reculées, buttes, pentes, failles…

C’est une marqueterie, un échiquier de vignes. Les vignes sont éparpillées dans d’autres paysages agricoles. On peut parler parfois de jardin de vignes (Passenans). Les vignes sont souvent cachées (sauf à Arbois, Voiteur et Château-Chalon), serties dans des beautés naturelles, insérées dans le paysage, les prairies, les champs, les taillis, avec une forte présence d’arbres feuillus, de bosquets et de haies.

 

Vignes à Passenans

 

La part de la vigne dans la surface agricole utilisée est de 2 % en moyenne, avec le pôle dominant d’Arbois (23,2 %) et loin derrière, les cantons de Voiteur (6 %), de Sellières (3,42 %), de Lons-le-Saunier (3,1 %) et de Beaufort (2,8 %).

 

La variété paysagère - visible par exemple le long du GR 59 (Vignoble, reculées et patrimoine) - s’accompagne de conditions diverses de pentes et de terrasses, ainsi que de plantations variées de la vigne, dans la pente ou perpendiculaires à la pente - par exemple à Menétru-le-Vignoble. Les belvédères et points de vue ne manquent pas de sites où se matérialiser.

 

Cette identité paysagère s’accompagne d’éléments forts : les perspectives des reculées (comme depuis Château-Chalon) ou les collines coiffées de calottes calcaires pourraient utilement servir de synecdoque paysagère au Vignoble.

 

Vignobles de L'Etoile

 

La présence d’aménagements humains est discrète : drainages, cabanes, murets. Il existe beaucoup de petits villages vignerons aux physionomies diverses (village « en tas » comme à Menétru-le-Vignoble ou « village-rue » comme les Arsures). Les maisons au nord de Lons-le-Saunier possèdent des caves (ou volts, voûtes) enterrées ou semi-enterrées aux accès originaux. Elles offrent parfois sur la rue des trappons affleurant la chaussée, ou obliques, avec une ouverture à deux battants, tandis qu’à l’intérieur de la maison un escalier protégé d’un coffre en bois - le dérobe-vin (ou tambour) - donne un accès direct de la cuisine à la cave.

 

Les villes anciennement viticoles ont gardé des héritages de leur passé, comme à Lons-le-Saunier dans le quartier de la Comédie, à Salins ou à Dole.

 

La géologie du vignoble est originale

Le vignoble jurassien est unique de par son origine géologique, ce glissement du Jura poussé de l’est par la surrection alpine sur la plaine de la Bresse, survenu il y a quelques dizaines de millions d’années.

 

L’histoire géologique du vignoble jurassien a connu trois grandes étapes. D’abord le dépôt de calcaires et surtout de marnes dans les mers du Secondaire (autour d’il y a 200 millions d’années). Ensuite, après le retrait des mers, le soulèvement du Jura (avec la surrection alpine), l’effondrement de la Bresse et le glissement de la bordure du Jura sur la plaine de la Bresse (entre -100 millions et 2 millions d’années). Enfin, altérations, gels et dégels, érosions et résistance de certaines buttes - des collines isolées boisées coiffées d’un chapeau calcaire - durant le Quaternaire.

 

Deux éléments marquent la géologie du Jura et de son vignoble : le glissement du Jura sur la Bresse et ses conséquences ; le rôle des marnes grises.

 

Une énorme langue fracturée de 500 mètres d’épaisseur

 

Le glissement, le chevauchement du Jura sur la Bresse, avec sa fragmentation, ses écailles, ses failles, ses escarpements calcaires au sommet des coteaux viticoles, ses buttes comme à Arlay et L’Étoile, sa mise en affleurement de terrains riches en marnes, son relief très varié, est l’acte fondateur du vignoble qui s’étend assez largement devant le plateau jurassien. On peut parler de couche savon (couche stratigraphique argileuse) sur lequel le Jura a glissé sur environ 6 km. De part et d’autre, ni le calcaire du Jura, ni les sables et marnes de la Bresse ne sont propices à la vigne. De plus, l’extrême diversité des sols (plus qu’en Bourgogne) est apte à la culture de divers cépages. Par exemple, le Trias de Pupillin convient au poulsard, les chailles de Montigny au trousseau, et le Lias de Montigny ou de Château-Chalon au savagnin…

 

Les marnes

Les sols de marnes ont un comportement unique. Ils sont à ce point compacts que les racines n’y pénètrent que très difficilement, voire pas du tout. Le savagnin, cépage rustique, s’en contente mais d’autres cépages comme le chardonnay en souffriraient. Les racines des vignes s’épanouissent dans la couche argileuse située au-dessus des marnes, une couche qui va de quelques centimètres à un mètre. Le profil racinaire est donc plutôt horizontal : 60% des racines sont dans 40 cm de sol dans le Jura. Cette sous-couche de marne peut expliquer les rendements relativement peu pléthoriques, d’autant plus que de plus en plus de vignes sont enherbées. Les marnes constituent en revanche une réserve d’eau l’été en cas de sécheresse.

 

 

 

 

 

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